Principe de précaution

Bien­ve­nue chez les post-humains, par Sarah Vajda

Le Littéraire, octobre 2012

Au monde comme il va, Matthieu Jung répond : « Pas de soi. » Il ajoute « Merci, merci. » En effet, à qui ne se sent l’âme d’Ezra Pound parti sur les traces de Dante et des troubadours, celle de Grabbe prétendant, et d’une certaine manière y parvenant, dépasser Shakespeare, celle de Gogol, à l’assaut de l’étrangeté de la nature humaine et de l’inadéquation totale de l’individu à toute vie en société, la démence ordinaire de nos sociétés post-industrielles, post-modernes, post-Gutenberg, post-humaines en un mot, offre un terrain autrement fertile, utile et salutaire, que les errements du Moi, lancé à l’assaut des amours mortes, in-advenues, les nœuds de vipère ou le vert paradis des saintes familles. Lire la suite...

Le livre dont on parle, par Gilles Chenaille

Marie-Claire, avril 2009

​Vous allez lire ce roman en vous disant que c’est le livre de votre vie. Lire la suite...

Chronique ironique des petites peurs ordinaires, par Florence Pitard

Ouest-France, 12 avril 2009

​Dans Principe de précaution, Matthieu Jung ridiculise son héros, qui incarne à lui seul toutes les peurs de ce début de XXIe siècle. Attention, une fois entamé, le roman ne se lâche plus.

Il ne se passe rien dans la vie de Pascal Ébodoire, trentenaire un peu terne, ballotté entre son bureau parisien et son appartement de banlieue. Rien dans sa vie de trader timoré, rien dans sa vie de père de famille attentionné, rien dans sa vie de citoyen rangé.

Car il fait tout pour que rien ne vienne déranger son existence bien réglée. Il mène la danse au conseil de copropriété pour faire équiper sa résidence de caméras de surveillance ; il s’écarte de la bordure du quai au cas où un déséquilibré voudrait le pousser.

D’où vient, alors, ce furieux besoin de continuer à tourner les pages de Principe de précaution ? Sans doute de cette façon qu’a Matthieu Jung de capter l’air du temps d’une société qui voudrait éradiquer tout danger.

Car le pauvre Pascal concentre toutes les peurs qui agitent ce début de XXIe siècle un peu dingue : peur de se faire contaminer par les ondes de son ordinateur, d’être attaqué par le cholestérol, et même de se faire assassiner, comme dans ces faits divers hallucinants qui parsèment les gazettes.

Le ridicule du personnage culmine dans quelques scènes jubilatoires, comme celle où il imagine que sa femme le trompe, assis sur la cuvette des toilettes. On rit, mais l’honnêteté pousse à reconnaître que ces peurs, chacun de nous les a peu ou prou déjà éprouvées…

Après La vague à l’âme paru en 2007, Matthieu Jung sert ici un deuxième roman ironique et méchant. Variant les genres, allant d’une drolatique scène de dîner à l’invention plus vraie que nature d’un chat sur Internet, il s’achemine de façon réjouissante vers la fin surprenante de son roman.

Attention roman explosif, par Valérie Zerguine

Glamour, mars 2009

​Il n’y a pas que les Anglais qui savent mener une intrigue, mélanger drame familial et critique de la société.  Lire la suite...

Principe de précaution, par Raphaëlle Leyris

Les Inrockuptibles, 3 mars 2009

​Autour de notre société hygiéniste et hypersécuritaire, Matthieu Jung compose un roman qui lui vaut la réputation de « nouveau Houellebecq ». Vrai ou faux ? Lire...

Extension du domaine de la précaution, par Mathieu Lindon

Libération, 19 février 2009

​L’abus de précaution est-il nuisible à la santé (et à la précaution même) ? Ne serait-il pas plus précautionneux de n’user qu’avec précaution de ce fameux principe ? Telles sont des questions en filigrane dans Principe de précaution, le deuxième roman de Matthieu Jung.  Lire la suite...

Réduction du domaine de la lutte, par Grégoire Leménager

Nouvel Observateur, 17 février 2009

​Matthieu Jung publie Principe de précaution. Attention, humour glacé. Lire la suite...

Vivre nuit gravement à la santé, par Christian Authier

Le Figaro, 12 février 2009

​Principe de précaution est un conte moral et sociologique sur l’obsession du « risque zéro » qui mine le moral de nos contemporains.  Lire la suite...

Peur sur la vie, par Olivia de Lamberterie

Elle, 7 février 2009

​On ne sait rien de Matthieu Jung, si ce n’est qu’il est né à Nancy, vit à Paris et publie un deuxième roman aussi inquiétant que brillant : Principe de précaution. Lire la suite...​

La peur du roman, par Christophe Donner

Le Monde 2, 24 janvier 2009

La peur parfois paralyse, c’est l’atroce vertige. Mais il y a pire : la peur de la peur, celle-ci rend idiot, lâche, c’est l’inhibition. Elle a pour dogme moderne le principe de précaution, et c’est autour d’elle que Matthieu Jung a voulu faire un roman. Lire la suite...